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Roland Farès. Né à Alexandrie, Égypte, Je vis au Québec, Canada, depuis 1968.

samedi 20 septembre 2025

Massada biblique et Gaza

 La revanche des Juifs de Massada

 Situé dans le désert de Judée, Massada est surtout connu pour son rôle dans la grande révolte juive contre Rome au 1er siècle de notre ère. Il fut le dernier bastion de résistance des sicaires où près de mille Juifs furent encerclés par l’armée de Vespasien jusqu’à leur famine. Ces juifs préférèrent se suicider pour ne pas se rendre à l’armée coloniale.

Ce mythique évènement qui mérite toute notre admiration est devenu le symbole de la résistance juive et, dans le présent, l’emblème des sionistes israéliens, expansionniste et revendicateur des terres promises de «dieu» à Moïse.



Toute analogie est boiteuse, néanmoins elle évoque dans des esprits la lutte des Gazaouis face à L’IMPÉRIALISME SANGUINAIRE de Netanyahu, de ses sbires de l’extrême droite israélienne et des gouvernements américains.

Netanyahu, pour différentes raisons personnelles, historiques et familiales, poursuit la guerre contre des innocents qui avaient voté librement pour le Hamas en 2006. Aujourd’hui, le Hamas est honni par la grande majorité des Palestiniens. Israël le sait, mais le rêve sioniste prévaut sur le massacre d’enfants, qui n’ont jamais voté pour le Hamas et des femmes qui, dans cette société, suivent généralement le choix des hommes.  Ceux qui ont voté pour cet organisme islamiste terroriste et leurs supporteurs croient que la libération de la Palestine ne se fera que par la violence. Après tant d’années de tergiversation, peut-on les blâmer! Oui, mais qui d’autres blâmer de tous côtés. La liste est interminable.

Quelle horreur : famine, massacres volontaires, nettoyage ethnique organisé ont suivi l’acte barbare et inacceptable du 7 octobre 2023.  De notre point de vue de peuple libre.

Le désespoir fait faire le plus absurde des actes.

Malgré ses muscles dopés par les États-Unis, l’armée de Netanyahu n’a pas réussi à éliminer le Hamas. L’affaiblir, oui, mais non le détruire! L’attaque du 12 juillet 2025 sur l’armée israélienne à Gaza, en est un exemple de la résilience de cet organisme, même après 2 ans de guerre brutale. L’Iran, l’Arabie saoudite, le Qatar sont essentiellement les principaux soutiens économiques et militaires du Hamas. Idéologique et politique aussi.

  Le président du Fath, Mahmoud Abbas (l’O.L.P.), observe ahuri et abruti, les mains liées aux dos, non seulement de ce qui arrive à Gaza, mais également de ce qui arrive sur les territoires mêmes dont il a la présidence. Entre-temps, le Hezbollah du Liban lèche ses blessures.

Et les pays arabes? La peur au ventre du seul pays supporteur inconditionnel historique d’Israël sur tous les plans, les É.-U., les fait grogner sans bouger sérieusement. Les pactes militaires entre l’Égypte, l’Arabie Saoudite et la Turquie promettent l’enfer à Israël s’il attaquait un de ces pays ou occupait Gaza ou Cisjordanie. La Turquie est membre de l’OTAN, Israël osera-t-il ?

«Encerclé» par l’armée israélienne, comme les juifs de Massada, aujourd’hui l’histoire s’inverse. L’horreur que les juifs avaient subie en ce temps, comme au cours de l’histoire par la suite, ils le font subir aux Palestiniens depuis 2023, et ce, pour les mêmes raisons. Deux millions et demi de Palestiniens, réduits à  deux millions plus quelques milliers d'âmes, sont étranglés par la famine et assassinés par des «snipers» de l’armée juive ou agressée par les colons juifs de la rive sud du Jourdain, pour ce qu’il réclame : protéger et garder leur territoire historique.

Il est vrai que la Palestine, à travers l’histoire, était une nation aux multiples communautés juives et non juives. La première ministre d’Israël, Golda Meir, déclarait en 1970, «je suis Palestinienne! De 1921 à 1948, j’avais (même) un passeport palestinien... Je ne dis pas qu’il n’y a pas de (Palestine), mais je dis qu’il n’y a pas de peuple palestinien distinct (des autres peuples de ce pays)."

Mais le passé fait changer le présent et le futur.  Arabes, juifs et chrétiens vécurent ensemble sur ce territoire, jusqu’à l’établissement d’un état juif, promit par l’anglais Lord Balfour[1] en novembre 1917, un état israélien sur les terres de la Palestine. Et la débâcle s’en suivit.

Aujourd’hui, Netanyahu réclame les terres du temps biblique, au nom d’une promesse divine et d’un passé fragmentaire.  Josué, avec les promesses de «Dieu et son soutien», avait conquis des territoires cananéens (Palestine). Alors, vouloir reprendre tout le territoire palestinien actuel n’est plus justifié.

Il faudrait alors que le Canada et les É.-U., par exemple, remettent aux Premières Nations leurs territoires historiques. Insensé! Au Canada, les réserves autochtones sont protégés et régies par eux-mêmes.  La reconnaissance de ces premiers peuples comme nations était légalement et moralement nécessaire.

Le peuple palestinien, toute croyance religieuse confondue, a vécu sur son territoire depuis des siècles. En occupant Gaza ( sans mentionner son intention d’annexer le côté ouest du Jourdain ), Israël devient un pays conquérant. Au 21e siècle, le nettoyage ethnique des Palestiniens, auquel Nétanyahu procède actuellement, est non seulement interdit par les lois internationales, mais moralement interdit et indigne d’un peuple dont l’histoire est tachée des pires abjections humaines. Israël fait actuellement vivre à un peuple frère (Ismaël est le fils aîné d’Abraham) les pires atrocités. Quelle honte! N’est-ce pas encore l’histoire biblique qui se répète : «Caen, Caen, qu’as-tu fait de ton frère (Abel)», interpella le Dieu de la Bible ) ?

Il y a une chanson arabe de la feue diva égyptienne qu’elle aurait chantée aussi à Netanyahu et à ses sbires : «si tu veux revenir au passé, dit au passé, revient O. passé.»

La solution ? Elle est connue par tous les pays du monde : «donner à César ce qui appartient à César et (aux Palestiniens, ce qui appartient aux Palestiniens )».


 

 



[1] Lord Arthur Balfour est l’un des principaux hommes d’État britanniques des années 1900-1930. Premier ministre, puis secrétaire au Foreign Office.

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