La revanche des Juifs de Massada
Situé dans le désert de Judée, Massada
est surtout connu pour son rôle dans la grande révolte juive contre Rome au 1er siècle
de notre ère. Il fut le dernier bastion de résistance des sicaires où près de mille Juifs furent encerclés
par l’armée de Vespasien jusqu’à leur famine. Ces juifs préférèrent se suicider
pour ne pas se rendre à l’armée coloniale.
Ce mythique évènement qui mérite toute notre admiration est devenu le symbole de la résistance juive et, dans le présent, l’emblème des sionistes israéliens, expansionniste et revendicateur des terres promises de « dieu » à Moïse.
Toute
analogie est boiteuse, néanmoins elle évoque dans des esprits la lutte des Gazaouis
face à L’IMPÉRIALISME SANGUINAIRE de Netanyahu, de ses sbires de l’extrême droite
israélienne et des gouvernements américains.
Netanyahu,
pour différentes raisons personnelles, historiques et familiales, poursuit la
guerre contre des innocents qui avaient voté librement pour le Hamas en 2006.
Aujourd’hui, le Hamas est honni par la grande majorité des Palestiniens. Israël
le sait, mais le rêve sioniste prévaut sur le massacre d’enfants, qui n’ont
jamais voté pour le Hamas et des femmes qui, dans cette société, suivent
généralement le choix des hommes. Ceux
qui ont voté pour cet organisme islamiste terroriste et leurs supporteurs
croient que la libération de la Palestine ne se fera que par la violence. Après
tant d’années de tergiversation, peut-on les blâmer ! Oui, mais qui
d’autres blâmer de tous côtés. La liste est interminable.
Quelle
horreur : famine, massacres volontaires, nettoyage ethnique organisé ont
suivi l’acte barbare et inacceptable du 7 octobre 2023. De notre point de vue de peuple libre.
Le
désespoir fait faire le plus absurde des actes.
Malgré
ses muscles dopés par les États-Unis, l’armée de Netanyahu n’a pas réussi à
éliminer le Hamas. L’affaiblir, oui, mais non le détruire ! L’attaque du 12 juillet
2025 sur l’armée israélienne à Gaza, en est un exemple de la résilience de cet
organisme, même après 2 ans de guerre brutale. L’Iran, l’Arabie saoudite,
le Qatar sont essentiellement les principaux soutiens économiques et militaires
du Hamas. Idéologique et politique aussi.
Le président du Fath, Mahmoud Abbas (l’O.L.P.),
observe ahuri et abruti, les mains liées aux dos, non seulement de ce qui
arrive à Gaza, mais également de ce qui arrive sur les territoires mêmes dont
il a la présidence. Entre-temps, le Hezbollah du Liban lèche ses blessures.
Et
les pays arabes ? La peur au ventre du
seul pays supporteur inconditionnel historique d’Israël sur tous les plans, les
É.-U., les fait grogner sans bouger sérieusement. Les pactes militaires entre
l’Égypte, l’Arabie Saoudite et la Turquie promettent l’enfer à Israël s’il
attaquait un de ces pays ou occupait Gaza ou Cisjordanie. La
Turquie est membre de l’OTAN, Israël osera-t-il ?
« Encerclé » par l’armée
israélienne, comme les juifs de Massada, aujourd’hui l’histoire s’inverse.
L’horreur que les juifs avaient subie en ce temps, comme au cours de l’histoire
par la suite, ils le font subir aux Palestiniens depuis 2023, et ce, pour les mêmes
raisons. Deux millions et demi de Palestiniens, réduits à deux
millions plus quelques milliers d'âmes, sont étranglés par la famine et assassinés par des « snipers » de l’armée juive ou
agressée par les colons juifs de la rive sud du Jourdain, pour ce qu’il
réclame : protéger et garder leur territoire historique.
Il
est vrai que la Palestine, à travers l’histoire, était une nation aux multiples
communautés juives et non juives. La première ministre d’Israël, Golda Meir, déclarait en
1970, « je suis Palestinienne ! De 1921 à 1948, j’avais (même) un passeport palestinien... Je ne dis
pas qu’il n’y a pas de (Palestine), mais je dis qu’il n’y a pas de peuple
palestinien distinct (des autres peuples de ce pays)."
Mais
le passé fait changer le présent et le futur.
Arabes, juifs et chrétiens vécurent ensemble sur ce territoire, jusqu’à
l’établissement d’un état juif, promit par l’anglais Lord Balfour[1] en
novembre 1917, un état israélien sur les terres de la Palestine. Et la débâcle
s’en suivit.
Aujourd’hui,
Netanyahu réclame les terres du temps biblique, au nom d’une promesse divine et
d’un passé fragmentaire. Josué, avec les
promesses de « Dieu et son soutien », avait conquis des territoires
cananéens (Palestine). Alors, vouloir reprendre tout le territoire palestinien
actuel n’est plus justifié.
Il faudrait alors
que le Canada et les É.-U., par exemple, remettent aux Premières Nations leurs
territoires historiques. Insensé ! Au Canada, les réserves autochtones sont
protégés et régies par eux-mêmes. La reconnaissance
de ces premiers peuples comme nations était légalement et moralement nécessaire.
Le peuple palestinien,
toute croyance religieuse confondue, a vécu sur son territoire depuis des
siècles. En occupant Gaza ( sans mentionner son intention d’annexer le côté
ouest du Jourdain ), Israël devient un pays conquérant. Au 21e siècle, le
nettoyage ethnique des Palestiniens, auquel Nétanyahu procède actuellement, est
non seulement interdit par les lois internationales, mais moralement interdit
et indigne d’un peuple dont l’histoire est tachée des pires abjections humaines.
Israël fait actuellement vivre à un peuple frère (Ismaël est le fils aîné d’Abraham)
les pires atrocités. Quelle honte ! N’est-ce pas encore l’histoire biblique
qui se répète : « Caen, Caen, qu’as-tu fait de ton frère (Abel) », interpella le
Dieu de la Bible ) ?
Il y a une chanson
arabe de la feue diva égyptienne qu’elle aurait chantée aussi à Netanyahu et à ses
sbires : « si tu veux revenir au passé, dit au passé, revient O.
passé. »
La solution ? Elle
est connue par tous les pays du monde : « donner à César ce qui appartient à César
et (aux Palestiniens, ce qui appartient aux Palestiniens ) ».
[1] Lord Arthur Balfour est l’un
des principaux hommes d’État britanniques des années 1900-1930. Premier ministre, puis secrétaire au
Foreign Office.
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